Merci.

Merci Dieu, pour les Cevennes. Mais aussi pour les Causses, l'Ardèche les gorges de l'Allier, du Tarn... Quel dommage que de Paris, nous soyons obligés de traverser les mornes plaines et plateaux de Beauce, Sologne et Berri pour enfin découvrir les joyaux méridionaux.

Merci Rackham pour son post récent de fr.rec.moto, indiquant tous le bien qu'il pensait de la route de Saint-Germain-de-Calberte. En fait, c'est de la triche, TOUTES les routes sont grandioses, là-bas.

Merci la (les ?) DDE, pour ces routes entretenues, le réseau français est très dense, et pourtant, même les plus improbables routes des Causses sont en bonne état, le bitume est là, souvent des panneaux, des parapets... Vous qui vous plaignez des routes françaises, êtes-vous déjà allé ailleurs? Regardez une carte de France, nul endroit qui ne soit proche d'un ruban d'asphalte, sur laquelle les trous sont rebouchés, les ponts reconstruits. Nos impôts servent donc AUSSI à quelques choses... Mais pourquoi ces gravillons omniprésents ? Est-ce pour inciter les motos (et autres "engins à voie unique" comme on disait dans les années cinquante, cf "Sachez tomber") à la prudence ? Au moins ont ils la bonté de nous prévenir d'un délicat tik-tik-toc sur le garde-boue du danger imminent.... Non, réellement, pourquoi toutes les routes viroleuses ont-elles des gravillons dans les virages ?

Merci aux autards, sympathiques dans ces régions, qui s'arrêtent même pour me laisser doubler sur les petites routes où même une moto à du mal à passer de front avec une 4L. En revanche, l'imbécile qui ma collé à 1m 50 à 150 sur la montée de l'autoroute d'Issoire, puis lorsqu'emporté par mon envie de le laisser passer aggravée d'une teinte d'optimisme, j'ai élargi en me rapprochant dangereusement de la caravane qui se trainait (où ça, un pléonasme ?), a tenté un intérieur, manquant de me toucher la jambe, lui, disai-je, ne mérite pas ma considération, caché derrière ses appels de phare, avec son sourire vicieux.

Merci au ciel, pour m'avoir épargné la plus petite goutte de pluie pendant ces quatre jours, surtout lors de mes deux nuits à la belle étoile, sans tente, caché dans la brousse sous le Mont Aigoual ou près du Puy.

Merci mon pneu pour avoir tenu jusqu'au bout. Plus très jeune avant le départ, mais usé jusqu'à la corde à l'arrivée (et quand je dis la corde... je n'avais jamais vu le fil sous la bande de roulement... un témoin d'usure ?). Hélas, 13Mkm de Paris l'avait déjà rendu définitivement carré.

Merci France Telecom, mon client, pour qui j'ai bossé vendredi (enfin, jusqu'à 4heures, après, le désert, coupe du monde oblige), pour m'avoir fourni un prétexte à faire l'aller et retour Paris-Montpellier.

Merci, motards, de ne pas rouler ailleurs qu'à Paris, sur l'autoroute, vous aventurant parfois même jusqu'à oser les grandes nationales, me laissant ainsi les charmantes routes viroleuses, de la route forestière aux départementales, pour moi tout seul. Le plaisir solitaire ? J'aurai aimé en croiser quelques uns, voire tirer quelques gentilles bourres amicales... Motards, qu'êtes-vous donc devenus ? Ne vaut-il pas mieux perdre 2 jours à se faire plaisir que s'endormir à 200 sur l'autoroute sur votre zxgzzfrr ?

Merci à Patrick Philippot de m'avoir conseillé le bouson superlight de Hein Gericke, effectivement idéal, même par grand chaud. Le test n'est pas complet, manquait la pluie...

Merci à la station Total de Saint-Eloy-les-mines (si si, ça existe) pour être ouvert le dimanche, quand dans mon réservoir il faisait soif. Il restait 0,4 litres. Mais les derniers décilitres, y accède-t'on vraiment?

Merci à ma SLR, 39 poneys bien suffisant pour jouer sur ces cols où parfois, je me prenait à foncer à la folle vitesse de... 60 km/h. Le gromono, ou le plaisir intense de la moto dès 30 km/h. Sans frémir, elle m'a supporté ainsi que le top-case bourré. Quoi que... "sans frémir" serait mentir, par fort vent latéral.

Merci à la providence, pour m'avoir épargné toute chute, malgré quelques petites frayeurs, autant dire rien sur 2000 bornes dont 1300 de petits virages. Quand je pense que j'ai supporté les protège-tibias et les grosses bottes... pour rien ? Non, je ne regrette rien.

Merci.

Frapi.

Rode bouc